Marjoland

(Le titre a pour seul but de vous taper l'accroche pour que vous me lisiez, l'article n'a strictement rien de sexuel / people )

La plupart du temps, ma vie c'est plutôt métro, boulot, dodo.

En l’occurrence, RER, boulot, RER, dodo.

Et au boulot, c'est plutôt e-mail, powerpoint, e-mail, réunion, e-mail, avec une option embrouilles et coups de Trafalgar.

Alors quand, pour une fois dans l'année, boulot = plage, fête et détente, il faut le souligner !

Dans le cadre du boulot, je suis donc allée à Ibiza, j'ai roulé en deudeuche, je me suis perdue en vélo, j'ai amarré dans une crique en catamaran, je me suis baignée dans des eaux transparentes, j'ai été me faire exploser les tympans au Pacha (aïe!) et j'ai brunché sur la plage.

Et ouais les gens, je suis le genre de meuf qui brunch a Ibiza maintenant !

Allez, je partage quelques photos, car j'ai été agréablement surprise de la beauté des payasages à découvrir, loin de l'image bling-bling d'Ibza.

Je n’écrivais pas encore ce blog lorsque je suis allée au Pérou et en Bolivie en avril / mai 2013, pour l’anniversaire de l’Homme.

J’ai envie de revenir ici sur ce voyage merveilleux et grandiose qui a marqué nos esprits pour longtemps. Comme j'ai déjà rédigé un livre/journal de bord/récit de voyage en version papier, je n'ai pas le courage de m'y remettre ici et je vous propose ici une simple revue de mes plus belles photos. De toutes façons, ça se passe de commentaires ...

Je n’écrivais pas encore ce blog lorsque je suis allée au Pérou et en Bolivie en avril / mai 2013, pour l’anniversaire de l’Homme.

J’ai envie de revenir ici sur ce voyage merveilleux et grandiose qui a marqué nos esprits pour longtemps. Comme j'ai déjà rédigé un livre/journal de bord/récit de voyage en version papier, je n'ai pas le courage de m'y remettre ici et je vous propose ici une simple revue de mes plus belles photos. De toutes façons, ça se passe de commentaires ...

HelloOoOooOo Paris ! (je m'enflamme...)

Et oui, je suis rentrée en France depuis pile poil un mois et je vous ai lâchement abandonnés sans même un mot d'adieu. Il faut dire que j'ai été fort occupée à me gaver de CAMEMBERT, de pain, de chocolat (surtout depuis mon retour au bureau, le chocolat) et de franchouillardises en tous genres.

Alors d'abord, sachez que je suis bien rentrée (et si certains d'entre vous ne le savait pas, c'est qu'on ne doit pas être fort proches... Enfin, peut-être que mon lectorat a dépassé la sphère privée et que mes écrits inondent maintenant des hordes de fans inconnus, qui sait ?!).

Certes, pendant ce voyage je me suis demandée POURQUOI des mamans auraient envie de faire 10 heures d'avion avec deux enfants en bas âge sans emporter le moindre jouet. Mais enfin, c'était des mamans chinoises, alors je me suis dit que peut-être, elles pensaient que leurs petites filles de 5 ans allaient se distraire en apprenant l'anglais au son de la douce voix des hôtesses tandis que les petits bonhommes de 2 ans s'amuseraient à compter les sièges de l'avion.

Depuis mon retour, la vie me resservent de mauvaises surprises qui me minent bien le moral (petite minute triste). Plongée dans une spirale léthargique à tendance dépressive, je me suis même surprise à faire des trucs fous comme ne pas faire mon ménage avant de partir en week-end, ou ranger du linge non repassé dans mes armoires. Il me faut trouver quelque chose pour me rebooster !

Du coup, entre deux dossiers hyper urgents au boulot et quelques missions de la plus haute importance capitale (" Elle est où la clef du placard à café? " - " Il y a l'autocollant "bureau sous surveillance" à coller !"), je me suis dit qu'écrire sur ce blog me ferait du bien. Alors j'ai décidé de le continuer, avec mes aventures Parisiennes plutôt que Pékinoises.. C'est moins exotique certes, mais pas moins semé d'embûches je pense...

Je verrai bien au fil des articles ce que ça donne et ce que je vous raconte ... En même temps, les aventures d'une névrosée de 23 ans qui tricote dans le RER, il devrait y avoir de quoi faire !

Bon week-end à tous :)

Ni hao men !

En guise de préambule, sachez que je n'ai été touchée ni par l'explosion à l'aéroport de Pékin, ni par le tremblement de terre. Mais bon, il est peut-être temps que je me barre car ça sent le roussi...

Pour ma dernière vraie journée à Pékin, je suis partie visiter le plus grand temple lamaïque qui existe en dehors du Tibet. Pour la petite histoire, comme c'est un empereur Chinois qui a offert ce temple aux moines tibétains en 1732, le régime actuel se sert de cet argument et des rapports privilégiés entretenus à l'époque pour justifier l'appartenance du Tibet à la Chine.

C'est donc un temple dédié au culte bouddhiste tibétain, dont l'architecture et les ornements diffèrent beaucoup des autres temples que j'ai visité, en particulier la richesse des décors intérieurs et l'expressivité des bouddhas.

L'atmosphère est également particulière, puisque tous les fidèles brûlent des dizaines de bâtons d'encens avant d'entrer dans chaque salle, puis font des offrandes à chaque statues en s'inclinant trois fois de suite, les mains jointes. On est tout de suite dans l'ambiance... et on a vite mal au crâne !

Après cette belle visite, je vais me perdre dans un parc puis dans les rues, je m'embrouille avec la serveuse au Mac Donald (et me retrouve à payer un sandwich que je ne voulais pas, mais avec tous ces mal élevés qui se pressaient derrière moi en essayant de passer leur commande par dessus ma tête, je commençais à perdre patience), je m'embrouille également avec la dame de la piscine du campus qui fait exprès de ne pas comprendre ce que je lui dis pour me faire payer plus... à ce stade, je me dis qu'il vaut mieux que je me paye une glace, me pose et ne bouge plus.

Le soir, j'ai rendez-vous avec Kristyna, Catarina et Emily (de Belgique) pour nous rendre sur un food market nocturne. Dès mon arrivée, je sais que cette expérience va être la meilleure du séjour; je suis prise en sandwich entre les passants, qui tiennent tous des brochettes dégoulinantes de viandes non-identifiées entre leurs doigts gras, qui me piquent allègrement le dos, les bras et parfois les fesses en me poussant, qui crache des mollards tout glaireux au passage, tandis qu'une odeur de mort absolument indescriptible (quelque chose comme des tripes cuites dans du bouillon de hareng-saur à la sauce vomi) se dégage des stands fumants qui nous entourent.

Et bien-sûr, les stands sont plus alléchants les uns que les autres, j'ai envie de tout goûter...

Voyages

Sur ce, on a décidé de manger au KFC.

Je VEUX que quelqu'un m'attende à l'aéroport avec une baguette de pain et du camembert, c'est clair ??

Dernière nuit sur ma planche de Fakir, car demain soir je dors dans l'un des hôtels de l'aéroport. J'ai en effet eu la bonne idée de prendre un avion qui décolle à 6h45 et pour lequelle il faut se présenter 3 heures en avance...

Good night !

Ni hao men,

J'entame mes derniers jours à Pékin ! Je pense qu'il est temps que je rentre; je ne supporte plus les Chinois dans le métro (coup de coude dans le dos = j'aimerais passer s'il vous plait Mademoiselle / coup de pied dans le tibia = je sors à la prochaine station, pouvez-vous vous décaler ? / claque dans la nuque = une place se libère, j'aimerais m'asseoir si ça ne vous ennuie pas), je ne supporte plus les Chinois dans la rue (Quand est-ce que TRAVERSE dans ce PUTAIN de pays si les voiture t'arrivent dessus à toute berzingue, quelle que soit la couleur du feu ?!) et je ne supporte plus les Chinois sur les sites touristiques (comment se fait-ce que le mec qui bosse au guichet d'information TOURISTIQUE n'articule pas un mot d'anglais mais que le vendeur à la sauvette sait parfaitement marchander un prix ? Mystère et mauvaise foi...). Accessoirement aussi, mes poivrons-cuvée-balcon-parisien sont mûrs, d'après ce qu'on m'a dit... C'est vraiment l'heure de rentrer !!

Dimanche, sortie entre filles pour aller visiter les tombeaux des empereurs de la dynastie Ming. Un sacré périple de 12 heures, un retour d'1h30 en bus debout dans l'allée et des entrées relativement chères pour un site pas aussi impressionnant qu'on ne le pensait.

De plus, vous savez que je suis un peu psychotique quant il s'agit de rentabiliser mon temps ; vous imaginez que j'ai eu relativement du mal à passer la moitié de ma journée à attendre celles qui sont en retard, à chercher celles qu'on a perdues et a accorder celles qui ne sont pas d'accord...Mais c'était tout de même une sympathique sortie, et surtout un lieu très symbolique en Chine ! Et puis j'ai aussi eu le loisir de jouer à l'éléphant, ça n'a pas de prix (à part ma dignité).

Aujourd'hui, après avoir achevé de rédiger les essais que je devais rendre pour les cours, je suis partie me promener dans le quartier de Xicheng et ses petits hutong emblématiques du vieux Pékin, avant le développement de la Chine.

Quand j'ai vu où je débarquais et que j'ai progressé dans la rue, j'avoue m'être dit que ce bon vieu Routard me faisait une bonne blague en me conseillant ce quartier.

J'ai même hésité à prendre mes jambes à mon cou en piquant l'une des bicyclettes toutes neuves croisées en chemin.

Mais finalement, je débouche sur des petites rues pleines de charmes où je termine mon shopping dans des petites boutiques parfois surprenantes ...

Je rejoins ensuite Kristyna pour une séance de massage ; c'est parti pour un peeling et massage des pieds puis un massage du haut du corps, le tour pour un total de 14€ !

Ma masseuse s'installe, me lave les pieds, s'arme d'une sorte de râpe à fromage et fait de jolis copeaux avec ma corne, c'est splendide, on en mangerait. Elle attaque ensuite un massage des pieds vraiment agréable puisque je réussi à m'assoupir (là j'entends mon chéri dire que c'est pas compliqué puisque je dormirais debout à un concert de Metallica s'il le fallait) ! Puis elle passe au haut du corps (dos, épaules, nuque, bras, mains, visage, crane, oreilles) et c'est là que les choses se gâtent. J'ai l'impression qu'elle cherche à gratter mes os tellement ses doigts s'enfoncent dans ma peau, chaque fois qu'elle pétrit mon crâne je m'enfonce de 30 centimètre dans le siège, elle me soulève par les cheveux pour décoller la peau du cuir chevelu et elle me laboure le dos en mode Monique-Ranou-la-rondelle-de-saucisson-c'est-toi. Je m'en sors avec de bonnes courbatures qui ne vont pas arranger mes affaires au moment d'aller faire le fakir sur la planche en bois qui me sert de lit... Bon, au moins j'ai les pieds doux comme tout !

Bien que le départ approche, vous voyez que je continue mes Chinoiseries :)

A demain

PS : Félicitations à Morgan et Maité qui se sont dit oui :)

Un rapide coucou pour vous dire que je n'ai rien écrit ces deux derniers jours et que je n'écrirai sûrement rien ces deux prochains jours, car je ne fais rien d'intéressant à part BOSSER. Et oui, c'est le moment des examens du Summer School....

Je me suis notamment plongée dans d'enrichissants travaux de groupe où j'ai perdu 3 fois plus de temps à essayer de faire participer les gens, à attendre leur travail et à tout remodifier derrière que si j'avais tout simplement tout fait moi-même dès le départ. Mais c'est le jeu ma pauvre Lucette, je n'allais pas me pointer et dire "je s'occupe de tout, vous s'occupez de rien" car le pire c'est qu'ils veulent participer, ces petits chinois! C'est juste qu'ils ont pas tout compris au cours.. Et, comme vous le savez, j'ai un peu de mal avec les gens lents...

Plus sérieusement, j'ai observé qu'ici, les étudiants ont beaucoup de mal à sortir du carcan du cours, à réfléchir par eux-même... Jamais ils n'osent donner leur opinion en classe, même lorsqu'elle est expressément demandée par le prof. D'ailleurs, jamais ils n'osent dire quoi que ce soit, pas même "oui" quand le prof demande s'ils voient ce qu'il écrit au tableau... Ambiance de folie dans la classe.

Donc quand il s'agit, comme c'est le cas ici, de produire une étude comparative des pratiques de management des ressources humaines selon les cultures... je me retrouve face à des gens qui se réfugient derrière leur polycopié, copient/collent des phrases du polycopié, apprennent par coeur le polycopié, récitent le polycopié.. AU FEU le polycopié !! Moi je ne l'ai même pas imprimé.

C'est également assez drôle de voir le prof prendre des pincettes (ou plutôt des baguettes) dès qu'il parle de la Chine..."Dites moi si je me trompe, et je ne cherche en aucun cas à critiquer ce beau pays et pardon d'avance pour cette remarque, mais jusqu'ici les études ont montrés que...".

A part cela, ma seule distraction de la journée a été d'observer les gens au loto à la cantine ce soir ; après avoir passé commande, on nous remet un ticket et on attend qu'on nous appelle au micro. Bien-sur, on nous appelle pas par "La française choubidou qui est assise à la table du fond avec son livre et qui à commandé quelque chose qui ressemble vaguement à des pâtes", mais avec le nom du plat en Chinois; nom dont on a pas la moindre idée puisqu'on ne la vu qu'en idéogrammes. Le dîner est donc un ballet incessant d'étrangers qui se ramènent au comptoir de façon totalement aléatoire, le ticket tendu comme un sésame et l'oeil brillant d'espoir que ce soit bien leur plat (ou au contraire que ce ne soit pas leur plat, selon la gueule dudit plat), qui se font renvoyer dans leurs pénates par deux trois syllabes incompréhensibles par "la fille du micro, qui reviennent écroulés de rire auprès de leurs potes parce que ça fait quand même 15 fois qu'ils se lèvent et qu'ils sont bien incapables de savoir ce qu'ils ont commandés, qui aimeraient bien demander où ça en est cette histoire, mais bon quand on sait pas parler la langue on apprend la patience... Bref un vrai spectacle.

Sur ce mes amis, dzai tian !

Hello.

En guise de prélude, je vous ai parlé hier de mes soucis de clavier. Sachez qu'aujourd'hui j'ai dégoté un clavier externe, branché sur port USB. Bien-sur, c'est un clavier Chinois mais les réglages de mon ordinateur sont en français; c'est à dire que ce que je tape ne correspond pas à ce que dit le clavier. J'écris donc sans regarder les touches pour ne pas m'embrouiller et en ne suivant que mon instinct de computer addict. Il faut vraiment que j'aie envie de vous raconter mes aventures, hein...:

Aujourd'hui, première expérience de travaux en groupe avec des étudiants Chinois ; ce ne fut pas plus brillant qu'en France, puisque je me retrouve là-aussi à faire la plus grosse partie du boulot pour tout le monde. J'en déduis que c'est moi le problème; je dois avoir "bonne poire" imprimé au fer chaud sur le front... j'entends d'ici mes collègues du PT dire que c'est surtout mon côté Marjo-la-barjo-je-suis-a-peine-arrivée-que-j'ai-fini-d'écrire-un-mail qui doit leur faire peur.

L'après-midi, comme le ciel était d'un bleu éclatant (notez la cohérence du temps d'un jour à l'autre...), j'ai décidé d'en profiter pour visiter la fameuse Cité Interdite.

Comme il n'y avait pas grand monde et que j'étais tout à fait d'humeur à me faire crever un oeil par un parapluie-ombrelle, c'était une bonne idée.

Je n'étais donc pas toute seule pour cette visite de l'ancienne résidence des empereurs et centre politique de la Chine durant cinq siècles. Un peu d'histoire mes amis, la "Cité Interdite" ou "Cité Pourpre" se divise en deux parties : dans la "Cour extérieure" se traitaient les affaires de la Cour et se déroulaient les grandes cérémonies et des milliers de personnes y travaillent sans y résider. De l'autre côté de la "porte de la Pureté Céleste "se trouve la "Cour intérieure" abritant les bureaux et les résidences de l'empereur, de l'impératrice douairière, des deux secondes épouses, des quatre concubines impériales, des six concubines de quatrième rang, et de toutes les concubines des rangs inférieurs, chacune ayant de 2 à 10 dames de cour... Ça devait faire du monde chez le coiffeur !

Je me fraye un passage parmi les multitude de portes (porte du Midi, porte de l'Harmonie suprême; porte de la Pureté céleste); palais (palais de l'harmonie suprême, palais de la tranquillité terrestre; palais de l'union); chacun d'eux ayant des fonctions bien particulière.

Il a quand même fallu 200 000 ouvriers pour construire le site, 12 millions de briques pour paver les cours, et l'ensemble comporte 9 000 pièces... ce n'est pas rien !

Devant la porte de l'Harmonie suprême, deux lions de bronze protègent l'entrée : le mâle a la patte posée sur un globe en signe de puissance et la femelle sur un lionceau en signe de fertilité. Ceux qui me connaissent savent que l'infertilité est une de mes grandes hantises (toquée, la fille!); je me porte donc chance avec une petite photo !

Au passage, je m'adresse aux jeunes mamans qui me lisent. Vous en avez ras le bol de vous galérer avec vos tractopelles de Pampers achetées par lots de 12 ? Venez vous installer en Chine ! Ici, on ne s’embarrasse pas de telles fumisteries; quel que soit l'âge des gamins, on leur colle des bodys/combinaison/pantalons troués aux fesses; cul cul à l'air et roule ma poule ! Oh le beau caca tout vert dans la rue !! Miam miam; j'attends avec impatience de tomber sur le bibou qui aura la diarrhée...

Rassurez vous, pas de photo à l'appui de cette information critique. Je vous mets une jolie toiture à la place.

A la sortie de la cité interdite, je me retrouve dans un traquenard ; coincée entre les deux barrières scellées au trottoir qui délimitent la file d'attente pour le bus sur 20 mètres de long, parapluie-ombrelle devant, parapluie-ombrelle derrière, vendeur de rue qui me fout ses trucs sous les yeux à droite, vendeur de rue qui me tape l'épaule à gauche et on ne bouge pas d'un mètre puisque aucun foutu bus n'arrive. Et je ne voulais PAS prendre le bus ! Pétage de câble, me voilà qui escalade la barrière en hurlant "I don't want to take the damn BUS!!!" devant 10 000 Chinois médusés; ils n'avait jamais pensé à passer par dessus toutes ces fichues barrières depuis 10 ans qu'ils prennent le bus.

Je m'échappe donc et monte à la colline de charbon, une colline artificielle de 108 mètres de hauteur crée à partir du creusement des douves de la cité interdite et des lacs Pékinois. De là, je peux admirer la cité interdite d'en haut et profiter de la fraîcheur et du calme du parc.

C'est ainsi que cette chaude journée s'achève...

Dzai Jian !

Ni hao !

Tout d'abord quelques excuses ; avec l'humidité ambiante, mon clavier rencontre quelques soucis qui compliquent considérablement l'écriture de mes articles. Je serai donc assez brève.

Dimanche, j'ai eu l'honneur d'étrenner une bicyclette dans Pékin ! Bon, étrenner n'est pas vraiment le mot puisqu'elle devait avoir une cinquantaine d'années de bons et loyaux services derrière elle, mais enfin...

Je pense qu'en me lisant, mes parents sont au fond du gouffre : il faut dire qu'à 23 ans, mon palmarès est impressionnant. A 6 ans, je finis en sang et la robe déchirée, après avoir guidonné dans tous les sens à la vue du chien Polo sur ma route. A 14 ans je perds ma claquette tandis que je pédale sur une route des Landes, perds l'équilibre en voulant la rattraper et perds 2 genoux au passage. A 16 ans je passe par-dessus mon vélo en prenant un trottoir de profil en me rendant à une répétition de danse, et me retrouve à plat ventre sur la route, mes pointes un peu plus loin. A 19 ans je déchire mon chemisier et me croûte le coude en paniquant à un rond point sur la route du travail. Autant vous dire qu'on ne m'encourage pas tellement dans la voie du cyclisme... Qui plus est sur un vélo qui a fait la guerre et qui n'a pas de freins...

Dans Pékin, plus précisément dans le quartier de Shixicheng qui est bordé de plusieurs lacs, ça n'a pas loupé. Attroupement, personne ne se pousse, panique, freinage claquette, guidonnage, croutage. Ça c'est fait, fin du suspens. Du coup j'ai pu profiter du reste de la balade et rouler a la chinese style (= tut tut pouet pouet, je ne m’arrête plus je vous écrase !)

Depuis ce matin, le déluge a repris et j'en ai vraiment marre d'arriver en cours trempée comme une vieille soupe, avec les tongs qui font "flip flop".

Après les cours, je suis allée voir un spectacle acrobatique avec l'université (il avait été reporté la veille), c'était génial et très impressionnant. Parce que les Chinois, quand ils font les funambules, c'est sur un vélo sans guidon et sur un fil qui se balance. Quand ils jonglent, c'est avec 8 balles, en faisant des claquettes tout en descendant un escalier. Bref, ils ne rigolent pas. Quelques images volées car les photos étaient interdites.

Bonne nuit, bisous !

Ni hao !

Cette fin de semaine s'est déroulée sans encombre, ou plutôt au gré des encombres devenues habituelles : où vais-je manger... et QUOI vais-je manger ? Quelle est la meilleure position pour s'endormir sur une planche en bois (et vaut-il mieux avoir le dos en compote ou les seins aplatis)? Comment faire pour que les taxis acceptent de s'arrêter pour nous prendre malgré nos tronches d'étrangers-qui-vont-pas-savoir-dire-leur-destination-en-chinois... mais-si-pourtant-on-a-tout-écrit-sur-un-bout-de-papier !!

Et bien-sûr... KESKIDIT ???? J'emploie cette expression environ trois cents fois par jour, chaque fois qu'on s'évertue à me parler en Chinois alors qu'il est clair que je ne comprends rien... Wo bu ming bai, BORDEL ("je ne comprends pas", pour ceux d'entre vous qui ne parleraient pas chinois non plus) ! Ils se mettent en plus à crier de plus en plus fort, comme si c'était un problème d'audition et non un problème de traduction... Je ne suis pas sourde, je suis Européenne !

Temps fort de la semaine, la découverte d'un café proposant quelques plats internationaux et où j'ai eu le bonheur de déguster un bon chocolat chaud, avec un toast épais de pain doré et légèrement beurré... Le nirvana !

Hier soir, j'ai également eu ma première expérience culinaire chinoise réussie : le "Beijing Duck" ! Nous traduisons cela en français par "Canard Laqué", mais il est servi ici très différemment : tous les ingrédients sont proposés dans des petits récipients, dont le canard finement tranché devant nous, et chacun se sert dans une fine crêpe, à sa convenance. C'est cet aspect qui m'a particulièrement CONVENU, justement. Pour une fois, je savais ce que j'étais en train de manger. C'est le spécialité de Pékin et c'est devenu emblématique de la ville.

Après le restaurant, nous avons passé le reste de la soirée dans un bar-glacier, au pied du deuxième plus grand écran TV du monde : 40 mètres de long sur 20 mètres de large! Ils y diffusent parfois les événements sportifs, comme les matchs de Roland Garros... qui veut un torticolis ? C'est par ici !

Couchée vers 1h30, le réveil a sonné à ...5h30. Et oui, aujourd'hui c'est visite de la grande muraille de Chine ! Elle peut se visiter à de nombreux endroits et nous avions choisi un site un peu éloigné de Pékin mais qui a la réputation d'être moins fréquenté (pour ceux que ça intéresse, c'est le site de Mutyaniu).

Après trois heures de route dans un bus local, j'ai du me rendre à l'évidence : malgré ces deux premières semaines intenses en Chine, je suis encore bien loin de la patience des moines Shaolin ! En même temps, qui parmi vous aurait résisté à trois heures ININTERROMPUES de klaxonnage intempestif ? C'est tout simplement hallucinant, ils l'utilisent à peu près comme on appuie sur l'embrayage, et bien-sûr ce n'est pas le gentil petit coup de klaxon qui te fait un peu sursauter, c'est le klaxon "le bouton est coincé" qui te réveillerait Léonardo Dicaprio de son 4ème niveau d'Inception ! A la fin, je criais littéralement : "mais TA GUEULE!", bien que (et surtout PARCE QUE) je savais pertinemment que personne ne parlait français dans le bus. Pour la sagesse et la patience, on repassera... Circonstance attenuante, je pense que la foule et la chaleur me sont légèrement montées à la tête...

Arrivés sur le site, nous décidons de monter à la muraille à pieds, plutôt que d'emprunter le télésiège prévu à cet effet. Cette décision et cette montée de marches interminables me rappellent vaguement l'ascension d'un certain Machu Picchu il y a deux mois... je dois dire que j'en ressors tout aussi transpirante ! N'oublions pas cette histoire de 40°C et d'air tout poisseux, tout ça...

Arrivés en haut, nous marchons pendant 3h30 sur la muraille, dans un sens puis dans l'autre... La muraille n'est pas "plate" mais elle suit des dénivelés de terrain impressionnants (et qui varient selon les sites), ce qui fait que nous passons 3h30 à monter et à descendre des escaliers. Ce ne serait pas marrant, si on ne se tordait pas une cheville ou si on ne se claquait pas un mollet au passage !

Franchement, la vue vaut l'effort ! Dommage que la journée soit rouge d'un point de vue pollution et que le brouillard nous empêche de profiter pleinement du spectacle. Nos poumons en revanche, apprécient grandement l'attention...

Un peu d'histoire au passage (c'est pas le tout de vous fendre la poire, il faut aussi vous cultiver un peu!), ce que l'on appelle la grande muraille de Chine est en fait un ensemble de fortifications parallèles bâties en différents endroits et par des souverains successifs, depuis le VII ème siècle avant JC et jusqu'en 1368. Elle s'étend sur 6 700 km d'ouest en est, soit près d'un sixième de la circonférence de la terre, et est, en moyenne, haute de 8m et large de 6m. Voilà pour la petite histoire, les loulous !

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin, cette histoire de toboggan avec laquelle j'ai réussi à vous attirer pour lire cet article ! Hahaha. Je sais que vous espériez secrètement que je m'étais croûtée et avais dévalé une petite centaine de marches sur les fesses. Que nenni ! Toujours au lieu d'emprunter le télésiège pour redescendre, nous nous sommes laissés glisser à plein régime le long d'une espèce de piste de luge d'été. Je vous laisse admirer...

Vraiment grisant, surtout en pleine nature... Je me suis broyé le coccyx au passage, mais enfin c'est secondaire. (Pour mes parents qui me lisent, je précise que c'est une blague).

Le retour fut sympatoche ; pour aller plus vite que le bus, nous avons payé un mini bus pour nous cinq. Plus rapide, peut-être, mais niveau confort je ne sais pas si j'ai gagné au change, puisque j'ai passé deux heures à califourchon sur une espèce de banc mal fixé et sans dossier... Et pour mon coccyx pété, ce n'était peut-être pas le meilleur plan, ce mini-bus sans suspensions !

Enfin, sachez que si vous roulez sur l'un des 6 boulevards périphériques de Pékin, c'est à vous de voir où vous avez envie d'aller quand vous empruntez une voie/une sortie/une bretelle.

J'imagine la pancarte sur l'autoroute A4 : "Paris, Lille, ETC.."

Je crois qu'il n'y a pas à dire... ils sont fous ces Chinois !!